Les Regles du jeu: 

            Celle qui gagne tape celle qui a perdu 

Gakupo perd et miku la tape 

Gakupo reperd et miku la retape heureuse

Gakupo rereperd miku la reretape et toujours heureuse

miku perd et Gakupo la tape et miku se protege miku t'est la meilleure

c’est assez amusant on a vraiment l’impression d’entendre l’accent japonais en anglais :

Les plus profanes ont sans doute été subjugués par cette foule déchaînée devant une star virtuelle et, qui plus est tout droit sortie d’un manga. Mais comment diable est-ce possible d’aduler une icône virtuelle ? penseraient sans doute les plus pieuses familles de France ! Et oui, c’est assez déroutant mais les japonais savent nous surprendre, le fameux effet Galapagos, mais passons. Et tentons de développer un peu ce phénomène que nous venons de découvrir.

La chanteuse virtuelle qui fait son show a pour identifiant Hatsune Miku qui signifie « Premier son du futur » . Jusque là pas de quoi en faire tout un plat me diront certains, ces petits malins de japonais ont pris un voiceCoder et ont déformé le chant d’une de leurs innombrables Pop-Idol pour avoir une voix un peu électronique puis ils ont animé un personnage sorti de nulle part mais au charac design remarquable afin de le projeter sur scène en même temps que la voix !
Que nenni braves gens ! Tous ceci n’est que préjugés et déductions attives.

Il me faut donc expliquer un peu plus en détails la génèse de ce phénomène. Tout d’abord, avant d’être une star virtuelle, Hatsune Miku et ses comparses sont nés de Vocaloid. Vocaloid est un logiciel crée par Yamaha avec l’aide d’une université espagnole. C’est un logiciel de synthèse vocale : on prend donc en entrées une partition, des paroles et le logiciel synthétise la chanson avec la voix sélectionnée qui a été généré à partir de la voix d’un chanteur humain. Le logiciel est présenté en 2003 et les premiers chanteurs vocaloid apparraissent en 2004. Le succès commercial est au rendez-vous notamment avec le premier vocaloid de Crypton Future Media : Meiko. En 2007 le logiciel évolue et devient Vocaloid 2 duquel naitra notamment Miku Hatsune (à partir de la voix de Fujita Saki), toujours produit par Crypton Future Media ou encore Gackpoid par Internet.co, Ltd dont la voix a été fournie par Gackt. Il y a aujourd’hui 7 entreprises produisant des Vocaloids, dont certains chantent en anglais, la majorité étant encore pour le moment en japonais bien évidemment.

En sachant maintenant qu’un logiciel de synthèse musicale est à l’origine de tout ça, on commence à imaginer sans peine que l’immensité des possibilités, combiné au succès du produit et donc à l’importance de la communauté vont aboutir à une production complètement énorme. Avec bien sûr du bon et du moins bon, mais en tout cas beaucoup de choses et sûrement pour tous les goûts, tout dépendra de l’utilisateur du programme. Notre star Miku devient donc bien plus que le simple avatar numérique d’une chanteuse en chair et en os, comme on l’imaginait dans un premier temps. Elle est le produit d’une communauté d’amateurs de J-pop à qui on a fourni un outil de création puissant et innovant. Toutes ces personnes ont donc par la qualité de leur travail contribué à faire de Miku ce que l’ont peut voir aujourd’hui.

Maintenant que nous en savons un peu plus, observons avec amusement les commentaires d’une professionnelle de la pop culture ayant fait, début Octobre, un bref sujet sur le concert live des vocaloid :

Les Appends d'origine qui étaient prévus étaient [Soft], [Very small], [Dark-prototype], [Vivid] et [Solid]. Cependant, [Very small] a été remplacé par [Sweet], [Dark-prototype] est devenu [Dark] et [Light] a été rajouté. Avant la sortie, des démos ont été constamment postées sur le site de Crypton. Il s'agissait notamment des productions de plusieurs producteurs Vocaloid de Nico Nico Douga. Le "Blak Rock Shooter" 2M mix de Ryo a également été fait avec l'une des nouvelles banques de voix. En décembre 2009, une démonstration des versions [Soft] et [Dark] est sortie. Ils n'avaient pas autorisé la sauvegarde en .VSQ, mais elle était autorisée en .wav, ce qui a conduit à une profusion de vidéos diffusées sur Nico Nico Douga.

Rien de plus banal que des fans hystériques à des concerts de rocks stars. Sauf si la rock star en question n'existe pas. Portrait de la nouvelle star japonaise.

Hatsune Miku est l'étoile montante de la J-pop, la scène pop japonaise. Belle jeune femme de 16 ans, elle mesure 1,58 m pour 42 kg... enfin, en théorie. Si la mélodie entraînante de ses chansons s'accorde parfaitement à la tonalité bleu fluo de ses cheveux, Hatsune Miku n'est pas vraiment à 

l'image de ce que chantait Hélène, une fille comme les autres. Elle est un avatar virtuel créé par la société Crypton Media et sa voix provient du logiciel de synthèse vocale Vocaloid, édité par Yamaha. Ce qui ne l'empêche pas de truster les premières places du hit parade japonais. Et de remplir à guichets fermés les salles de concerts où elle (ou plutôt son hologramme en 3D) se produit.

Vocaloid n'était initialement qu'un logiciel permettant à des compositeurs en herbe de faire chanter leurs compositions par différents avatars. Chacun de ceux-ci, doté d'une voix, d'une apparence et d'une personnalité distincte, était disponible en supplément du programme pour la modique somme de 15'000 yens (soit près de 200 CHF). Mais l'avatar de Hatsune Miku a atteint une telle popularité que l'image de la jeune femme a été utilisée pour une multitude de produits dérivés, de la crème dessert au jeu vidéo.

Crypton, la société détentrice de la technologie Vocaloid, a alors eu une idée de génie : créer un répertoire musical officiel pour Hatsune Miku. L'idole virtuelle a d'abord entonné des classiques japonais à la sauce Vocaloid, puis des chansons originales ont été écrites pour elle. Le morceau qui a le mieux marché est «Miku Miku ni shite ageru», littéralement «Je serai Miku Miku pour toi», déjà un must du karaoké au pays du soleil levant. 

S'il semble difficile de croire que les ados japonais puissent s'identifier à une telle chanteuse, le succès est pourtant au rendez-vous pour Hatsune Miku. A tel point que des concerts ont été organisés et pris d'assaut par les fans. Et devant un public bien réel et survolté, l'hologramme de Hatsune Miku fait le spectacle et assure tout aussi bien que Lady Gaga ou Madonna. L'ambiance est au rendez-vous. Et pas besoin d'espérer que Hatsune ne prenne pas la grosse tête prochainement. Gérer les caprices de sa star ne doit pas être très difficile pour son pygmalion Crypton Media. Sauf imprévu technique...